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Carnets de David

22 décembre 2018

Fugacité ou la grâce de Noël

Que désirer ?

Elle ne sait pas très bien, elle ne sait plus.

Que faut-il attendre ? Que faut-il faire ? Comment se préparer ?

Questions sans réponse.

Les jours avancent, accélèrent, s’entrechoquent l’un l’autre, se percutent, se dévorent.

Et celui-là qu’on attend (mais est-ce si sûr qu’on l’attend ? Elle ne sait plus très bien), va-t-il disparaître aussi vite que les autres, se laisser engloutir ? Fumée qui s’évanouit ? Ou va-t-il résister vaillamment, tenir plus longtemps, fléchir mais sans casser, comme un sapin malmené par les bourraques ? (un sapin, justement !)

Mais il sombrera lui aussi, il passera. Comme tous les jours. Comme chaque jour.

Qu’aura-t-il laissé ?

QU’AURA-T-IL LAISSÉ ?

Une trace fugace ?

Quelques aiguilles au fond des pantoufles, comme seul maigre souvenir ?

C’est trop peu.

Trop peu pour la contenter.

C’est même absurde. Absurde. Non-sens !

Alors, que faut-il faire, que faut-il attendre ?

Elle a renoncé à penser que c’est l’abondance qui lui donnera un souvenir impérissable. Que l’abondance marquera davantage son esprit.

Néant cela aussi. Fumée. L’abondance est tout aussi fugace. Illusion. Poudre aux yeux. Elle ne comble rien.

Rien d’autre qu’un vide toujours plus béant.

Que faire ? Le jour attendu est presque là.

Ou déjà presque las… ? Las de son inanité…

Faudrait-il alors ne rien faire ? Faire comme chaque année, en ayant renoncé à espérer davantage, à attendre ?

Faudra-t-il se contenter de son petit rituel : messe (plus tôt elle est, mieux c’est), réveillon, cadeaux, repas démesuré ? La messe suffira-t-elle à se dire que tout est accompli ?

Faudra-t-il tenter de s’imposer une certaine sobriété heureuse afin de répondre à une injonction à la mode et de calmer sa conscience pas encore tout à fait endormie ?

Faudra-t-il répéter à l’envie, tel un slogan, joie, paix, simplicité, lumière, partage, pour tenter de conjurer l’impression de vide et de non-sens ?

Elle sait bien au fond d’elle-même que cela ne la satisfait pas.

Elle sait qu’il manque quelque chose.

Elle sait que le rituel peut rester coquille vide. Malgré la messe.

Elle sait qu’elle doit attendre plus, qu’elle doit attendre quelque chose.

Elle sait qu’elle doit attendre autrement.

Et elle sait qu’il est encore temps.

Et elle sait qu’elle ne peut plus faire taire ce désir.

Et elle sait que la fugacité ne laisse rien, ne comble rien.

Elle sait.

Mais elle sait aussi qu’elle ne peut pas être trop gourmande, qu’elle n’a aucun pouvoir pour réclamer quoi que ce soit.

Elle sait qu’elle n’a rien préparé, et qu’elle doit fuir l’orgueil comme la peste.

          Qu’elle n’a rien préparé.

          Rien attendu, au fond.

Elle n’a que ses larmes.

Ses larmes.

Pour supplier que le Sauveur s’arrête un peu chez elle.

Oh, elle n’est pas trop gourmande, elle sait que cela n’est pas bien. Mais elle espère. Et ses larmes jaillissent. Et supplient.

Et elle ose les laisser couler. Pour qu’il les voit lui, lui qui est suspendu sur le bois (de là, il voit tout).

Pour qu’il voie ses larmes qui le supplient de s’arrêter chez elle un petit peu. Un petit instant. Tout petit instant.

Pour que Noël soit Noël.

Pour qu’il dépose une trace de son passage dans son cœur. Comme la trace de son petit corps dans la paille de la crèche. Une trace indélébile. Une trace qui repousse la fugacité.

Une trace qui demeure. Signe d’une place toujours libre, toujours offerte.

Pour lui.

Pour qu’il revienne et qu’il demeure. Parole déposée.

Les larmes coulent, elle n’a que ses larmes.

Elle n’a rien fait, rien préparé.

Mais elle attend.

Et ses larmes coulent et supplient. Qu’il s’arrête.

Que cette messe soit une messe, unique. Qu’elle soit une entrée dans le mystère. Et non un survol fugace…

Elle n’a que ses larmes, comme attente.

Elle attend.

La grâce de Noël.

Pour elle et pour le monde. Qui attend, sans savoir.

La grâce de Noël.

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12 octobre 2014

Un chemin...

Ils sont las. Terriblement las.

Visages fatigués. Traits tirés. Regards vides.

La fatigue les a saisis et le sommeil les surprend parfois.

Ils sont las ; ils prient.

Entre deux assoupissements, ils prient. Il faut prier.

Veillez et priez, selon les paroles du Seigneur.

Ils prient. Quand le sommeil les laisse. Quand les pensées s’arrêtent.

Ils sont las. Tiraillés.

Le chemin est rude parfois. Il leur arrive de ne plus trop savoir où ils en sont, ce qu’ils font ou doivent faire.

Quand le doute assaille et que le désespoir affleure.

Quand le sol se dérobe sous les pieds. Alors ils ne savent plus où ils en sont.

Envolées, les certitudes. Leur cœur se recroqueville sur lui-même et pleure, en silence, attendant une accalmie. Attendant une issue de secours.

Ils pleurent en silence.

Renfermé sur lui-même le cœur suinte de larmes de désespoir. La confiance s’est émoussée, le roc stable est devenu sable.

Que faire ? Ils ne le savent plus.

Le chemin est rude. La croissance, la remise en cause est un chemin laborieux. Dépouillement.

Pleurer, dans son cœur. La confiance s’érode parfois.

Ils ne savent plus que faire. Sinon attendre.

Attendre.

Et prier.

Espérer dans le désespoir.

Car ils connaissent ces passages difficiles. Ils connaissent qu’ils ne durent pas.

Attendre.

Et s’en remettre silencieusement à Lui. Redemander sa confiance.

Ils savent que le calme reviendra.

Et qu’ils ont failli, un peu. En désespérant, en comptant trop sur eux.

La fatigue, les soucis. Les ont égarés.

Ils sont las. Terriblement las.

Mais déjà le fardeau s’allège.

Ils se sont remis à Lui.

Au torrent il s’abreuve en chemin

C’est pourquoi il redresse la tête.

Le fardeau est léger. La tête se redresse.

Ils sont las ?

Ils sont là !

Fidèles, tant qu’ils peuvent. Ils essayent de dire oui.

Ils sont là. Sans trop savoir pourquoi parfois, ils sont là.

A cheminer. Malgré les doutes.

Cheminer. Dans le secret du cœur.

Cheminée. Dans le secret du cœur la prière s’élève comme un encens.

Sur le rude chemin ils avancent, en prient, avec celui qui les a mis en route. Attendant de comprendre.

Ils sont là. Terriblement là.

26 octobre 2012

Qui sont-ils?

Entre Ainsi soient-ils, la série de Arte, et Ainsi sont-ils, une réponse de l’Eglise, il faut se poser la question « Qui sont-ils ». Ainsi soient-ils prétend soi-disant montrer le vraisemblable. Vraisemblable ? Peut-être… Chaque personnage pris individuellement, chaque situation, quoique amplifiée, exagérée, tirée à l’extrême, est possible, vraisemblable.

L’ensemble ne l’est plus. Une telle concentration de situations les pires n’est plus vraisemblable. Pas aujourd’hui. Pas avec l’Esprit Saint. Pas dans l’Eglise catholique.

Caricature outrancière qui discrédite l’Eglise pour celui qui ne la connait pas, pour celui qui ne veut pas la connaitre.

Certes, un certain nombre de choses prises individuellement sont vraisemblables mais pas dans ce contexte où elles sont intégrées, contexte où le vice se cache partout.

Ambiance sinistre et lugubre au possible.

Eclairage sombre, gros plans sur la décrépitude des lieux, voix tristes, visages fermés, tourmentés, renfrognés, existences étriquées. Chaque existence est aspirée par elle-même. Existence pour soi.

Pas de joie, pas de sourire, pas de paroles ni d’attitudes d’espérance. Dans une Eglise vue comme décadente et sur sa fin.

Pas de paix.

Pas de véritable foi en Dieu, donc pas de véritable foi en l’homme ; le don de soi n’est plus possible.

 

Peut-on imaginer un seul instant que le don de sa vie se fait sans joie ? Il ne se fait pas par devoir, pas d’abord par devoir. Encore moins par contrainte. Il se fait d’abord dans la joie de la réponse libre. Dans cette série, les rares moments où on voit le désir du don, la joie est mêlée à du désespoir, de la mélancolie.

Il ne faut pas gommer la difficulté de la réponse, le cheminement parfois douloureux, la nécessaire purification, c’est vrai.

A ce titre, sur l’aspect vocation, murissement et réponse à l’appel, la série présente quelques traits intéressants. En particulier peut-être dans la figure du séminariste sorti de prison. On voit chez lui la force du désir de se donner. Chez les autres, elle est happée par la tentation et le remord.

Le désir de donner sa vie à Dieu vient de loin, de plus profond que soi. Il y a une radicalité de l’appel qui à un moment dépasse toutes les légitimes résistances, demande une réponse volontaire, forte parfois, et qui en même temps accepte de rentrer dans le discernement de l’Eglise. Une Eglise qui sait accueillir mais dont on ne force pas le discernement.

Et puis il y a le cheminement, le murissement. Où se mêlent joie, doutes, sentiment d’indignité de soi, désir de don total, déception dans la vie communautaire, paix, confiance. La joie doit rester plus grande que les doutes pour pouvoir donner une réponse positive à l’appel. Joie en Dieu, confiance.

Il y a les questions face à la faiblesse apparente de l’Eglise.

Il y a les moments de doute radical. Sur Dieu, sur sa propre vocation.

Il y a la confrontation au monde vis-à-vis duquel il faut apprendre à se situer. Comment être dans le monde sans être du monde ? Comment rendre accessible sans le dénaturer le message de la Bonne Nouvelle ?

Il y a la reconnaissance de la faiblesse du candidat qui se sait indigne face à la grandeur de l’appel.

Il y a la difficile relation dans l’altérité au sein de la communauté. Qui n’épargne pas les critiques, les petits affrontements. Qui demande de supporter l’autre au quotidien.

 

Le chemin, le murissement de l’appel se fait dans la persévérance. Dans la confiance en Dieu, dans la joie de cette foi.

Le don devient alors possible. Assumant les difficultés, la réponse peut éclore.

 

Au-delà de ces quelques mots sur le discernement, que dire ? Que le séminaire n’est pas comme dans Ainsi soient-ils ? Pour ceux pour qui ça n’est pas évident, d’autres ont essayé de le faire. Comme le site Ainsi sont-ils.

Belle initiative. Mais qui reste une mise en scène. Beaucoup plus proche de la vérité que l’autre mise en scène. N’empêche. Mise en scène. Où on voit un prêtre faire du karting par exemple. Pourquoi pas. Un prêtre peut bien aller faire du karting. Mais n’est ce pas ici une mise en scène visant à montrer qu’un prêtre est comme les autres ? Ce qui n’est pas tout à fait juste. « Vous êtes dans le monde mais pas du monde ». (Jn 17,14-16).

Alors, plutôt que de recourir à aller voir une autre mise en scène, demandez, discutez. Avec des séminaristes. Avec des prêtres.

A ceux qui ont une exigence de vérité, je veux même vous dire, allez voir dans un séminaire, lieu d’éclosion de la réponse à la vocation.

 

Qui sont-ils ?

                « Venez et voyez » (Jn 1, 39).

19 octobre 2011

Quand le chant touche l'âme

C'est merveilleux la puissance du chant, sa grâce, l'émotion qu'il suscite, fait éclore et grandir jusqu'à ce qu'elle remonte à la surface et nous prenne dans ses fibres. Et parfois elle nous submerge jusqu'au pleurs. Quelle force! Mais une force dans la beauté, dans la fragilité.

Et quoi de plus beau que le chant polyphonique où les voix se mêlent pour se fondre et faire naitre l'harmonie. Et la musique sacrée lui donne un support formidable. J'ai redécouvert aujourd'hui des choeurs de Petits Chanteurs. Ils chantent avec une pureté et une douceur! O pie Jesu, par les Petits Chanteurs de Saint Marc m'a ravi.

Ils ouvrent par leur chant l'âme et lui donnent envie de s'élever. La musique sacrée, qui allie à la beauté de la musique la beauté des paroles a ce pouvoir magnifique.Ces enfants ont déjà du comprendre de grandes choses, atteindre une part de pureté.

11 octobre 2011

Encore lui...

Ah, on en a parlé de Steve Jobs depuis quelques jours... Un génie, un visionaire, un homme exceptionnel...

Peut-être. Est-ce une raison pour en faire autant? Mérite il un tel engouement? Il reste un homme qui n'était peut être pas si parfait que ça, et qui a eu une bonne dose de chance en plus de capacités personnelles.

Mais pourquoi tant de buzz autour de sa mort? Doit y voir quelque chose? Peut-être plus que l'homme est ce la technologie qu'on adule. Et lui l'a très bien incarnée, il était Apple, Apple était Steve. La technologie, l'information et la consommation instantanées sont entrées au coeur de nos vies. Inséparables désormais. Ca fait peur à certains, oui, on en est un peu prisonnier. A chacun de savoir garder une "juste" distance avec cette technologie qui entrave notre liberté et donne en mêm temps un moyen fabuleux de communiquer, de vivre avec les autres, de vivre au monde. Sachons ne pas en faire une religion dont Steve Jobs serait le grand gourou. Parce que la relation à l'altérité ne peut se vivre uniquement derrière un écran; alors de temps en temps faisons tomber la technologie numérique de son piédestal.

Mais il s'agit peut-être d'autre chose. Il a surement incarné pour beaucoup un modèle de réussite. Dans l'innovation, dans la communication, dans son management. Des valeurs qui sont importantes dans notre société telle qu'elle est... au regret de certains qui ne voient pas forcément l'innovation et la croissance comme indispensables... Un modèle. C'est que nous manquons de modèles. Dans ce monde sécularisé et mondialisé, où sont passé nos modèles? La religion n'est un modèle que pour quelques iréductibles. Qui heureusement continuent d'apporter une réflexion intéressante à notre société sur ses valeurs. La politique n'en est guère plus un. Ces dernières années avec Sarkozy ont vu la fin d'une politique qui veut incarner un modèle et qui garde une distance par rapport à la vie privée. Que reste t-il alors? Il y a quelques personnalités qui ont réussi dans leur entreprise, dans l'art. Mais attention à l'idôlatrie, à ne pas prendre pour modèle ce qui n'en est pas.

Cherchons plutôt le vrai modèle, la Sagesse.

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11 octobre 2011

Mais où va t'on?

L'actualité a de quoi faire peur... On nous rabâche les oreilles avec des histoires de crise économique. La Grèce va être en faillite, la zone euro va exploser, les banques sont au bord de la faillite, la dette est énorme et la récession nous attend prochainement.

Niveau environnemental c'est une catastrophe; réchauffement climatique, hausse du niveau des mers, pollution de l'eau, de l'air... La liste est longue. Des nouvelles maladies et épidémies sont à craindre, les écosystèmes sont perturbés et menacés et on en connait pas les conséquences. L'environnement numérique et électromagnétique fait peur aussi.

Et bientôt plus de pétrole. C'est pas un mal disent certains. Oui, mais à l'heure actuelle, sans solution de remplacement, et sans argent, on peut légitimement se demander ce qu'on va faire dans les années à venir. Sombrer dans la pauvreté?

Problèmes humains et sociaux en tout genre, démographie en explosion, conflits et guerres, bioéthique et toutes les dérives possibles de la science...

C'est tout?

Non! Des biologistes, Frank Fenner en tête nous prédisent la fin de l'humanité dans quelques dizaines d'années. Et oui, démographie, environnement, mutations génétiques, et tous les mots de la planète guère plus réjouissants annoncent la fin de l'humanité. Et à y bien réfléchir, on peut ne pas être loin de penser qu'il a raison (surtout, que à vrai dire, ce n'est pas n'importe qui!).

Mais où va t-on? Vers la fin? Que fait t-on alors?

On fait le maximum pour repousser l'échéance? On ferme les yeux en se disant qu'ils ont tort? On se dit que quoiqu'on fasse il est trop tard? On met fin à sa vie tout de suite?

Ou alors on se dit qu'il y a encore une espérance possible. On se dit que quoiqu'il advienne on va faire de son mieux pour apporter de l'espoir, de la joie. On se dit que la fin n'est pas une fatalité, que de toute façon on ne peut pas la prévoir, mais qu'on peut s'y préparer chaque jour comme si c'était demain.

Sans se voiler le visage, ne peut on pas, au moins de temps en temps, regarder ce qui va bien? Tout n'est pas seulement mort et tristesse autour de nous. De belles choses se passent, des gens œuvrent pour la paix et pour l'amour, s'engagent pour aider leurs frères, avec un cœur ouvert et un regard lucide. Préférons nous rester à nous désoler ou porter un regard d'espoir sur ce qui nous entoure.

Un des grands maux de notre société c'est de ne plus savoir se réjouir, ne plus savoir dire merci. Parce qu'on a plus le temps, parce que tout est du et tout de suite, parce qu'on s'enferme dans notre individualité pour se protéger d'un monde difficile, c'est vrai. Heureusement certains gardent cette joie et cette attitude ouverte au bonheur, prêts à se réjouir.

Alors, oui, malgré les difficultés qu'on ne peut pas - et qu'il ne faut pas - masquer, il est bon d'espérer. Il n'est pas facile de vivre chaque jour comme si c'était le dernier, mais il y a tant gagner! Chercher l'essentiel pour garder le meilleur. Bien sûr on peut être alors tenté de ne plus faire de projets alors. Et pourtant, non, ce ne serait pas le bon choix puisqu'on risquerait de rapidement de plus faire grand chose de bien, de s'épuiser. Se former, étudier est il utile si je meure demain? Peut être pas. Peut être aussi qu'en apprenant on apprend sur soi. Et puis, comment être utile demain, comment être armé si je ne connais rien?

Toute la difficulté réside en effet dans ce paradoxe de penser demain en vivant aujourd'hui comme le dernier jour.

De grandes choses et de grands changement attendent notre génération. "N'ayez pas peur" disait Jean-Paul II. Puisque nous pouvons espérer que la mort n'est pas une fin mais un début, il n'y a aucune raison d'avoir peur et toutes les raisons de s'atteler à la tâche!: faire grandir l'amour.

10 octobre 2011

Automne

C'est l'automne.

 

J'aime bien l'automne et ses feuilles mortes qui craquent sous les pieds, ses couleurs rousses, rouges, brunes, jaunes. Il est agréable d'aller marcher tranquillement en forêt ou le long d'une rivière dans ces paysages féériques.

Au crépuscule, bien engoncé dans son manteau on se sent bien à marcher.

 

J'aime les premières gelées. Le froid qui devient un peu mordant au petit matin. L'herbe dure et blanche à la levée du jour. On se sent revigoré par cette fraicheur vivifiante. On rêve en pensant à la soirée qu'on passera au coin du feu.

 

L'automne et la vie qui s'endort paisiblement. Elle va attendre quelques mois, reprendre des forces pour mieux revenir.

On peut être mélancolique de l'été passé comme dans la Chanson de l'automne de Verlaine et avoir peur de l'hiver qui vient. A moins de saisir ce temps autrement, de transformer cette mélancolie qui pointe. C'est un moment propice pour prendre du temps pour soi, pour réfléchir, se poser. Un temps pour rêver.

 

Les couleurs, le silence de l'automne...

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